Il y a des gens que la sécurité d’emploi semble faire souffrir d’une façon presque choquante.

J’ai entendu dans plusieurs organisations des gens dire, presque déprimés: «Quand je pense qu’il me reste encore cinq ans avant ma retraite» quand ce n’était pas un autre qui leur répondait : « Compte-toi chanceux, moi il m’en reste sept».

Quand on pense que les moins de trente ans, dans les mêmes organisations, n’auront bien souvent jamais assez de cette sécurité pour en déprimer, ça semble un peu choquant de voir des personnes parler d’un avantage social devenu rare, comme d’une prison à sécurité maximum.

Si la sécurité tue chez certains la possibilité d’atteindre à la satisfaction, il faut se rappeler que la satisfaction au travail est un des meilleurs prédicateurs de la longévité.

Le paradoxe est complet. Ceux qui rêvent le plus à leur retraite comme à une  remise de peine ont donc moins de chance de l’atteindre que les autres.