Pour gagner mes études, je faisais des remplacements de professeurs au secondaire et, dans une de mes classes, il y avait un de ces monstres…

Vous savez, le genre à vous convaincre que l’enseignement c’est pour les missionnaires.  Voilà qu’un samedi, en magasinant, je tombe sur lui.

« Bonjour monsieur! »  J’ai eu envie de me sauver, mais ne l’ayant jamais vu aussi poli, j’ai finalement passé une petite demi-heure à  bavarder avec lui. Je n’ai plus jamais eu d’ennuis avec lui.

Plus tard, un autre enfant m’a carrément dit: « On sait bien ! Toi, tu es payé pour m’endurer de 8h30 à 3h30 ».

Je suis allé le voir jouer au hockey une fin de semaine.  Surprise! Cet enfant-là est devenu vraiment important pour moi.

Plus tard, alors que j’étais psychologue dans une école primaire,  c’est un enfant de maternelle qui a le mieux réussi à me faire comprendre.  En me voyant passer, il m’a dit :  « Hé Gilles, depuis que je suis gentil là, on ne se voit plus. »

Hé oui, c’est peut-être comme ça aussi avec les enfants, on graisse toujours la roue qui grince, c’est malheureux.